Une recherche récente de Romdhani et al., publiée dans Biology of Sport en 2022, met en lumière comment une brève sieste après le déjeuner peut être un véritable turbo pour nos capacités physiques et mentales.
L’étude a divisé des judokas en trois groupes, leur assignant des pauses de récupération différentes : sans sieste, avec une sieste de 20 minutes et avec une sieste de 90 minutes. Les résultats sont assez révélateurs :
Sieste de 20 Minutes : Le Top du Podium
•Performances Physiques*: Les athlètes qui ont pris une sieste de 20 minutes ont démontré la meilleure vitesse et puissance dans des sprints courts.
•Agilité Mentale* : Ce même groupe a surpassé les autres en tests cognitifs.
•Énergie Ressentie* : Ils ont signalé le moins de somnolence, ce qui indique un niveau d’éveil optimal après leur sieste.
•Humeur* : L’attitude positive était plus élevée chez ceux qui ont opté pour une sieste rapide.
•Statut Antioxydant*: Ce groupe a également enregistré des niveaux antioxydants supérieurs, suggérant une meilleure récupération et protection cellulaire.
Sieste de 90 Minutes : À utiliser avec précaution
Bien que l’intuition suggère que plus de sommeil pourrait égaler plus de repos, ce groupe a en réalité rapporté une augmentation de la somnolence et une baisse de performance, probablement à cause de l’inertie du sommeil.
Sans Sieste : Pas toujours l’idéal
Ce groupe a montré que sauter la sieste n’est pas forcément synonyme de productivité accrue, avec des performances souvent intermédiaires entre les deux autres groupes.
En conclusion, la sieste de 20 minutes émerge comme un outil précieux pour les athlètes qui visent à optimiser leurs performances. À l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’accent sur la récupération et le sommeil de qualité devient un aspect crucial de la préparation des sportifs pour des performances au sommet.
👀Pour ceux qui veulent en savoir davantage !
*Pour les performances physiques : des tests comme le Running-Based Anaerobic Sprint Test (RAST) ont été utilisés pour mesurer la puissance et la vitesse des sprints.
*Les évaluations cognitives comprenaient des mesures du temps de réaction simple et multiple, ainsi que des tests d’attention et de mémoire à court terme.
*Des outils comme l’Epworth Sleepiness Scale et le Profile of Mood State ont été utilisés pour évaluer la somnolence perçue et l’état d’humeur des participants.
*Des analyses biochimiques ont également été effectuées pour examiner les marqueurs de dommages musculaires et le statut antioxydant.